
BACK TO SCHOOL !
À moins que vous soyez un millionnaire en vacances à l’autre bout du monde, ça ne vous a pas échappé : ce lundi 1er septembre, c’est la rentrée. Funeste date qui sonne le glas des grandes vacances pour près de 12 millions d’élèves de retour sur les bancs de l’école, mais aussi, ne les oublions pas dans leur malheur, pour plus de 850 000 professeurs de l’éducation publique ou privée qui remontent sur le ring, armés de leur cahier journal, de leur fiche de prep’ et de leur séquence d’enseignement, prêts à en découdre avec les difficultés d’apprentissage et toutes formes de résistances à l’autorité. Car oui, l’éducation relève souvent du combat. Pas un combat contre, mais plutôt avec les élèves, à la conquête de l’autonomie, pour les aider à grandir, à penser et à donner le meilleur d’eux-mêmes. Un combat où persévérance et abnégation sont de rigueur, conjuguées avec un impérieux besoin de bienveillance, parole d’enseignant ! Ce cheminement à la conquête de la croissance est d’ailleurs l’affaire de toute une vie… donc n’hésitez pas à vous sentir concernés par cet édito même si vous n’êtes ni prof, ni élève. Après tout, on est tous à l’école de la vie !
L’école, justement, comment va-t-elle ? En faisant un peu de rangement cet été, je suis retombé sur une lettre de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon. Lettre reçue le 7 décembre 2012 comme tous mes collègues enseignants, afin d’accompagner le projet de loi pour la refondation de l'école. Et M. Peillon de conclure ainsi : "Les fondements sont posés, le cap est fixé. Il ne suffira toutefois pas d’une loi pour changer l’école dans la durée." Il faisait bien de le préciser car 13 rentrées scolaires plus tard, on ne peut pas dire que les choses aient changé de manière très positive. Manque de moyens, manque de soutien, manque de reconnaissance, sans oublier la baisse du niveau scolaire, la crise du recrutement et la pénurie d’enseignants qui fait dire aux syndicats qu’aujourd’hui, "on n'aura pas un prof devant chaque classe". "Les moteurs de l’école sont à bout de souffle." déclarait il y a quelques jours la secrétaire générale du syndicat Se-Unsa Élisabeth Allain-Moreno, nous apprenant par la même occasion que plus de la moitié des profs voulaient changer de métier… L’école, institution censée faire grandir les élèves, serait-elle sur le point de s'effondrer ? C’est en tout cas ce que semblent prophétiser bon nombre de spécialistes de l’éducation.
Face à ce malaise qui s’amplifie un peu plus d’année en année, je me suis rappelé d’un jeune élève, prophète lui aussi, à la croissance incontestable. Il s’appelait Samuel, et la Bible nous dit à son sujet qu’il grandissait, que Dieu était avec lui et ne laissait tomber à terre aucune de ses paroles, au point que Samuel devint un prophète reconnu dans tout le pays d’Israël. (1 Samuel 3.19-20) "Il ne laissait tomber à terre aucune de ses paroles", comprenez par là que Dieu accomplissait toutes les paroles que Samuel prononçait de sa part : les prophéties de Samuel ne restaient pas sans effet. Mais j’aime à croire qu’avant d’en arriver là, c’est Samuel qui avait tendu l’oreille et n’avait laissé tomber à terre aucune des paroles de Dieu. Il était à son école, à son écoute, à son service et ce fut en l'occurrence la clé de la croissance, des progrès, du dépassement et de la réussite.
Alors en ce jour de rentrée, avec tous les défis que celle-ci peut représenter pour vous, élèves, étudiants, enseignants, parents et tout un chacun, écoutons comme le jeune Samuel ce que Dieu a à nous dire et ne laissons échapper aucune de ses paroles. Sans vouloir parodier la lettre de Vincent Peillon, voilà un cap à garder, un solide fondement sur lequel s’appuyer et croyez-moi, cela suffira pour changer ! Bonne rentrée à tous !